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de fer, de cuivre ou de zinc, même ceux d’alumine et de chaux d’après MM. Neumann et Margraaf ; mais ces procédés très-dispendieux ne sont même pas d’une exécution bien facile, et on les a abandonnés pour en adopter de plus simples.

Dans le second cas, on peut présenter l’oxigène au soufre sous deux formes, ou à l’état de gaz ou à l’état concret.

1°. La combustion du soufre par le gaz oxigène s’exécute dans de grandes chambres tapissées de plomb ; on facilite la combustion en mêlant avec le soufre environ un huitième de nitrate de potasse, les vapeurs acides qui remplissent la chambre se précipitent sur les parois, et on en facilite la condensation par une couche d’eau qu’on dispose sur le fond de cette chambre. Dans quelques fabriques de Hollande, on opère la combustion dans de grands ballons de verre à large orifice, et les vapeurs se précipitent sur l’eau qu’on a mise dans le fond.

Dans l’un et dans l’autre cas, lorsque l’eau est assez imprégnée d’acide, on la concentre dans des chaudières de plomb, et on la rectifie dans des cornues de verre pour la blanchir et la mettre au degré du commerce. Cet acide convenablement concentré, marque 66 degrés à l’aréomètre de M. Baumé ; et lorsqu’il n’a pas été porté à ce degré, il est impropre à la plu-