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Page:Chaptal - Élémens de chimie, 1790, Tome 1.djvu/313

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s’en servir, dans le premier volume des expériences sur les végétaux par M. Ingenhousz.

M. Berthollet a observé avec raison que cet eudiomètre étoit infidèle ; 1°. il est difficile d’obtenir du gaz nitreux formé constamment par les mêmes proportions des gaz nitrogène et oxigène, attendu qu’elles varient, non-seulement selon la nature des substances sur lesquelles on décompose l’acide nitrique, mais même selon que la dissolution de telle ou telle substance par l’acide se fait avec plus ou moins de rapidité : si l’acide se décompose sur une huile volatile, on peut n’obtenir que du gaz nitrogène ; si l’acide agit sur du fer et qu’il soit très-concentré, il peut n’en résulter que du gaz nitrogène, comme je l’ai observé, etc. 2°. L’acide nitrique qui se forme, par l’union du gaz nitreux et de l’oxigène, dissout plus ou moins de gaz nitreux, selon la température, la qualité de l’air qu’on éprouve, la grandeur de l’eudiomètre, etc. de sorte que la diminution varie, en raison de la quantité plus ou moins grande de gaz nitreux qui est absorbé par l’acide nitrique qui se forme ; conséquemment la diminution doit être encore plus forte en hiver qu’en été, etc.

D’après les expériences de M. Lavoisier, quatre parties de gaz oxigène suffisent pour saturer sept parties et un tiers du gaz nitreux, tandis qu’il faut à peu près seize parties d’air atmosphérique :