Page:Chaptal - Élémens de chimie, 1790, Tome 1.djvu/32

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

et nous pourrions les considérer comme un milieu qui brise et modifie les rayons de lumière qui partent de ces divers foyers, et les dirige vers les atteliers pour y éclairer et perfectionner la pratique. Sans ces faveurs, sans cette considération, sans ces récompenses, auroit-on pu se flatter que le savant, même le plus modeste, se dévouât à préparer la gloire d’une Nation dont il étoit inconnu ! Auroit-il pu lui-même espérer de parvenir à faire prospérer une découverte ! Auroit-il eu assez de fortune pour travailler en grand, et vaincre, par ce seul moyen, les préjugés sans nombre qui l’éloignent des atteliers ! Les sciences contemplatives ne demandent au souverain que repos et liberté ; les sciences expérimentales exigent plus, elles veulent des secours et des encouragemens. Eh ! que pouvoit-on espérer de ces siècles de Barbarie où le Chimiste osoit à peine avouer le