Page:Chaptal - Élémens de chimie, 1790, Tome 1.djvu/332

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connue par la mort de M. le Tors et de Mlle. Chevraud ; cette poudre fit explosion dans le moment qu’on trituroit le mélange.

L’acide muriatique oxigéné blanchit la toile et le coton : à cet effet on passe le coton dans une lessive foiblement alkaline, on fait bouillir, puis on tord l’étoffe, et on la fait tremper dans l’acide oxigéné ; on a l’attention de remuer l’étoffe et de la tordre, on la lave ensuite à grande eau pour enlever l’odeur dont elle est imprégnée.

J’ai appliqué cette propriété reconnue, au blanchissage du papier et des vieilles estampes ; on leur donne, par ce moyen, une blancheur qu’elles n’ont jamais eue ; l’encre ordinaire disparoît par l’action de cet acide, mais celle d’Imprimeur est inattaquable.

On peut blanchir la toile, le coton et le papier, à la vapeur de cet acide ; j’ai fait à ce sujet quelques expériences en grand qui m’ont convaincu de la possibilité d’appliquer ce moyen aux arts. Le mémoire dans lequel j’ai détaillé ces expériences sera imprimé dans le volume de l’Académie de Paris pour l’année 1787.

Le gaz acide muriatique oxigéné épaissit les huiles, et oxide les métaux, à tel point qu’on peut employer ce procédé avec avantage pour former du verdet.

L’acide muriatique oxigéné dissout les mé-