Page:Chaptal - Élémens de chimie, 1790, Tome 1.djvu/352

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Le nom de borax se trouve, pour la première fois, dans les ouvrages de Geber ; tout ce qui a été écrit, depuis ce temps-là, sur le borax s’applique à la substance que nous désignons par ce nom.

Le borax est sous trois états dans le commerce : le premier est le borax brut, tinckal, ou chrysocolle ; il nous vient de Perse ; il est encroûté d’une couche de matière graisseuse qui le salit. Les morceaux de borax brut ont presque tous la forme d’un prisme à six pans, légèrement aplati et terminé par une pyramide dihèdre ; la cassure de ces crystaux est luisante et présente un coup-d’œil verdâtre. Cette espèce de borax est très-impure ; on prétend que le borax s’extrait du lac Necbal, dans le Royaume du grand Thibet ; ce lac se remplit d’eau pendant l’hiver, se dessèche en été ; et, lorsque les eaux sont basses, on y fait entrer des hommes qui détachent, de la vase, les crystaux, et les mettent dans des paniers.

Les Indes occidentales contiennent du borax ; c’est à M. Antoine Carrère, Médecin établi au Potosi, qu’on en doit la découverte. Les mines de Riquintipa, celles des environs d’Escapa, offrent ce sel en abondance ; les gens du pays l’emploient à la fonte des mines de cuivre.

La seconde espèce de borax connue dans le commerce est le borax de la Chine ; il est plus