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Page:Chaptal - Élémens de chimie, 1790, Tome 1.djvu/71

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mer une idée de cette science, s’il nous étoit possible de présenter ici le tableau de ses principales applications : nous verrions, par exemple, que c’est la chimie qui nous fournit tous les métaux dont les usages ont été si fort multipliés ; que c’est la chimie qui nous donne les moyens d’employer à notre ornement la dépouille des animaux et des plantes ; que c’est elle encore qui établit notre luxe et notre subsistance, comme un impôt, sur tous les êtres créés et nous apprend à conquérir la nature en la faisant servir a nos goûts, à nos caprices et à nos besoins. Le feu, cet élément libre, indépendant, a été rassemblé et maîtrisé par l’industrie du Chimiste ; et cet agent, destiné à pénétrer, à animer et à vivifier toute la nature, est devenu entre ses mains un agent de mort et son premier ministre de destruction : les Chimistes, qui, de nos jours, nous ont appris à isoler l’air pur, seul propre à