pyrites ne s’annoncent que par l’analyse ou la décomposition spontanée de la pierre.
Les montagnes qui forment ces schistes me paroissent des dépôts de la mer ; on y trouve fréquemment des impressions de feuilles, des empreintes de poissons, et autres caractères qui ne laissent pas de doute sur leur origine.
La pyrite ne tarde pas à effleurir, lorsque le concours de l’air et de l’eau en favorise la décomposition, et il en résulte alors des sels sulfuriques, à base de magnésie, d’alumine, de fer, de chaux : lorsque le sulfate d’alumine y domine, on l’appelle schiste alumineux. Presque toutes les mines d’alun qu’on exploite dans l’Europe, sont de cette nature ; nous en avons plusieurs dans la Province qu’on pourroit travailler ; les schistes de Vebron dans le Gévaudan, ceux de Curvalle dans l’Albigeois, fournissent beaucoup d’alun par leur décomposition.
Lorsque le principe magnésien y domine, alors l’efflorescence est du sel d’epsom ; j’en ai fait connoître une montagne dans le Rouergue, dans le voisinage de Saint-Michel.
Ces efflorescences d’alun ou de sel d’epsom sont toujours mêlées avec des sulfates de fer et de chaux plus ou moins abondans, parce que l’acide sulfurique qui se forme par la décomposition de la pyrite, attaque et dissout tous les principes contenus dans le schiste.