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APPLIQUÉE À L’AGRICULTURE.

principes de culture dans sa terre d’Ofwill, il a défoncé son terrain à trois ou quatre pieds de profondeur, et il n’en a retiré des produits qu’au bout de deux à trois ans.

Ces faits et beaucoup d’autres que je pourrais citer, prouvent que, pour que les terres jouissent d’une grande vertu fertilisante, il faut qu’elles soient saturées de tous les principes qu’elles peuvent prendre dans l’air. Ainsi celles qui ont été constamment soustraites à son action par la profondeur de leurs couches, ont besoin d’être long-temps aérées avant de devenir fertiles : le peuple agriculteur connaît ce fait, et dit que, dans ce cas, l’air dépose ses germes fécondans sur la terre ; il ajoute que le sol n’est pas assez fait, assez mûr, assez aéré, etc.

Ces explications ne sont pas toutes exactes, mais elles suffisent pour diriger dans la pratique.

Ainsi, lorsque, par le défoncement du terrain ou par des labours profonds, on mêle à la couche végétale des terres qui ne sont pas saturées, on doit les remuer à la pioche ou à la charrue, à de longs intervalles, avant de les semer : en présentant successivement à