Pour remédier, autant qu’il est possible, à un abus aussi funeste à l’agriculture, il faudrait au moins creuser une fosse profonde, dans laquelle on recevrait tous les sucs qui s’écoulent du fumier, pour les porter, au printemps, sur les blés ou sur les prairies artificielles ; on peut même les garder en réserve, pour en arroser les prairies artificielles après la première fauchaison.
Un grand tonneau fixé sur une petite charrette, et qu’on remplit à l’aide d’une pompe à bras, suffit pour cet usage ; on adapte au robinet une caisse peu large, longue de quatre pieds et percée de trous dans son fond, pour répandre ce suc.
Cet arrosage produit des effets merveilleux la seconde année lorsqu’on l’a employé après la fauchaison.
Pour pouvoir prononcer sur la question de faire ou de ne pas faire fermenter les fumiers de litière, il faut encore avoir égard à la nature des terres qu’on veut engraisser : si les terres sont compactes, argileuses et froides, les fumiers longs non fermentés conviennent mieux ; ils produisent alors deux grands effets : le pre-