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APPLIQUÉE À L’AGRICULTURE.

pailles qui soient jugées propres à fournir des engrais ; et, dans le fumier de litière, on les considère comme le principal engrais, tandis qu’elles n’y sont qu’un très-faible accessoire.

D’après les expériences de M. Davy, la paille d’orge ne contient que deux pour cent d’une substance soluble dans l’eau, et qui a un peu d’analogie avec le mucilage ; celle du blé en fournit à peine un et un quart pour cent ; le reste n’est que de la fibre, qui ne peut se décomposer qu’à la longue et dans des circonstances qui facilitent cette opération.

Je ne crois pas qu’il y ait dans le règne végétal un aliment aussi peu nutritif que la paille sèche des céréales : elle l’est aussi peu pour les animaux, dont elle ne fait guère que lester l’estomac, que pour les plantes, auxquelles elle ne fournit qu’environ le centième de son poids en engrais soluble.

Les graminées, les feuilles des arbres, et tous les végétaux succulens qui croissent si abondamment dans les fossés, dans les terres vagues, sur les bords des chemins et des haies, coupés ou arrachés au moment de la floraison et faiblement fermentés, fournissent vingt à