bonique. Dans ce dernier cas, le carbone est principalement fourni par le ligneux, qui brunit, et par le sucre, dont la proportion diminue et finit par disparaître, tandis que l’oxigène ne peut être raisonnablement attribué qu’à la décomposition de l’eau. Nous sommes d’autant plus portés à appuyer cette assertion, qu’on peut observer chaque jour que lorsque les fruits blessissent ou qu’ils se pourrissent en tas, on distingue aisément, dans l’atmosphère qui les entoure, une odeur particulière qui se rapproche de quelques combinaisons gazeuses, sur-tout de celles de l’hydrogène avec le carbone.
M. de Saussure, qui a répété les mêmes expériences sur les fruits, en a déduit des conséquences qui diffèrent de celles de M. Bérard ; il croit pouvoir rapporter cette différence à ce que ce dernier ayant renfermé les fruits dans des bocaux qui ne contenaient que six à huit fois leur volume, le contact presque immédiat des parois du récipient, échauffées par le soleil, a pu altérer les fruits et produire un commencement de décomposition.
Il résulte des expériences de M. de Saus-