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APPLIQUÉE À L’AGRICULTURE.

ne présentant aucune consistance dans leur masse, formaient une pâte avec l’eau et se fendillaient lorsque ce liquide s’évaporait. La seule différence entre les sols argileux et ceux-ci, c’est que la masse desséchée n’offre point la dureté de l’argile, et qu’elle tombe au contraire en poudre presque impalpable lorsqu’on la presse dans la main. Je regarde ces sols comme des terrains épuisés par une longue culture ; j’en ai possédé de cette nature et je les ai rétablis par le mélange d’une marne sablonneuse, qui contenait quarante-deux pour cent de sable siliceux.

Les sols calcaires ont des propriétés et des vices opposés à ceux des sols argileux : les eaux filtrent aisément au travers et s’évaporent de même ; l’air les pénètre et y dépose l’eau dont il est chargé, ce qui concourt puissamment à leur fertilité, sur-tout dans les climats chauds.

Les labours y sont faciles en tout temps ; la terre est légère, poreuse, et permet le développement des racines, pourvu qu’elle ait de la profondeur.

Quoique, par sa nature, ce sol n’exige pas