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CHIMIE

la surface des eaux, ne puissent s’y déposer.

Ces terrains, si précieux pour l’agriculture, ne présentent pas tous une grande résistance aux courans rapides des grandes crues, qui souvent les entraînent, ni aux masses de glaces, qui les déchirent et les sillonnent au moment des débâcles. Je crois devoir consacrer quelques lignes à indiquer les moyens de les garantir de ces accidens : conserver la propriété, c’est faire plus que l’amender.

En général, on entoure ces sols de plantations pour éviter les dégâts dont nous venons de parler ; mais les grands arbres s’établissent d’une manière peu solide dans un sol sablonneux et mouvant.

Les vents, qui sont en général si impétueux dans les vallées où coulent les grandes rivières, tourmentent les arbres, les courbent en tout sens et impriment du mouvement à leurs racines : la terre qui entoure ces racines en est continuellement remuée, les eaux y pénètrent et la détrempent, et lorsqu’il survient une crue, c’est par là que se fait la brèche, parce qu’il y a moins de résistance.

Lorsqu’on a observé avec soin l’action des