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XLIV
DISCOURS

être calcul, et les opérations doivent s’y régler par dépense et par recette, comme dans toutes les entreprises bien conduites : de belles récoltes peuvent aisément ruiner un propriétaire ; l’agriculture n’exige que le nécessaire, elle réprouve le superflu comme une espèce de luxe.

C’est pour ne s’être pas établis sur ces principes qu’on voit chaque jour de nouveaux propriétaires condamner, presque sans examen, des usages consacrés par le temps, et accrédités par de bons résultats, introduire à grands frais des innovations, s’obstiner à y plier le sol et le climat qui les repoussent, et finir par abandonner leurs domaines après avoir épuisé leur fortune.

Une des causes qui contribuent le plus à retarder l’application des bons principes à l’agriculture française est