Page:Chaptal - Chimie appliquée à l’agriculture, Tome 1.djvu/92

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
26
CHIMIE

vent leur impression d’une manière absolue et sans modification.

Lorsque la température vient à baisser, les fluides se condensent, le mouvement des sucs se ralentit, l’activité des organes diminue, et les fonctions vitales languissent et finissent par rester suspendues, jusqu’à ce que le renouvellement des chaleurs vienne les ranimer.

L’action du froid atmosphérique, qui s’applique à la plante, est encore modérée par l’émission ou le dégagement du calorique, qui s’échappe toutes les fois que les liquides se condensent, et que les solides se contractent : c’est ce qui fait que la température des végétaux pendant l’hiver est toujours un peu au-dessus de celle de l’atmosphère.

Il arrive néanmoins quelquefois que la température atmosphérique s’abaisse à un tel point qu’il en résulte de funestes effets pour les végétaux ; on voit quelquefois la sève des arbres se convertir en glace et produire leur mort. Ces effets ne peuvent pas toujours se calculer d’après l’intensité ou le degré du froid ; ils tiennent à des circonstances toutes particu-