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Page:Chaptal - Essai sur le perfectionnement des arts chimiques en France, Deterville, 1800.djvu/19

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ESSAI SUR LES ARTS CHIM.

et, comme le jeune homme n’est que trop souvent disposé à se refuser aux opérations difficiles ou dégoûtantes, il faut une force coactive pour l’y contraindre : or, cette force n’existe que dans les liens qui le retiennent dans l’atelier et le mettent à la disposition du chef.

D’un autre côté, les diverses opérations d’une fabrique présentent un tel enchaînement, une sorte de filiation si bien établie, qu’il faut les avoir exécutées toutes pour connoître l’art dans tout son ensemble. Il faut donc que l’élève suive pas à pas cette gradation qui le fait passer de l’une à l’autre : sans cela, il s’établira des lacunes dans ses connoissances, qui en feront toujours un artiste borné. Mais, comme la nécessité de cette filière de travaux n’est pas sentie par l’élève ; comme sa dangereuse imprévoyance et une sotte prévention le portent sans cesse