Page:Chaptal - L’art de la teinture du coton en rouge, Deterville, 1807.djvu/101

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
89
DE LA TEINTURE.


Lorsque le bain de garance est tiède, on y plonge le coton passé dans les barres. On en met jusqu’à 76 livres (36 kilogrammes environ) par garançage, dans les chaudières dont nous avons déjà fait connoître les dimensions.

On retourne le coton avec soin, en allant d’une extrémité de la chaudière à l’autre : à cet effet, deux hommes soulèvent chaque barre en la prenant d’une main par les deux bouts, et l’un d’eux passe un bâton pointu dans le coton, en glissant sous la barre, tandis que l’autre prend le bâton par l’autre bout : ils soulèvent alors le coton qu’ils changent de place en le faisant tourner sur la barre.

Cette manipulation s’exécute sans interruption, jusqu’à ce que le bain soit en ébullition. Alors on passe des barres plus fortes dans les cordes, on appuie ces barres sur la chaudière, et on entretient l’ébullition, en observant de faire plonger le coton dès qu’il se montre à la surface.

On arrête le feu, et on retire le coton