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DISCOURS


J’ai formé moi-même, et j’ai dirigé pendant trois ans, un des plus beaux établissemens de teinture en coton qu’il y ait en France : un double intérêt, celui de la propriété et celui de la science, m’a constamment animé pendant tout le temps que j’ai conduit ma teinture ; et je puis avouer qu’il est peu de procédés que je n’aie pratiqués, peu de moyens d’amélioration ou de perfectionnement que je n’aie tentés, peu d’expériences que je n’aie répétées. Dans mes recherches, il ne s’est jamais présenté un résultat utile que je n’aie de suite transporté dans mes ateliers, pour y recevoir la terrible épreuve du travail en grand.

Je n’offre donc au public, ni des conceptions hasardées, ni les résultats de quelques essais, ni les procédés, trop souvent trompeurs, qui s’échappent des ateliers. Je dis ce que j’ai vu ; je publie ce que j’ai fait ; je décris ce que j’ai exécuté moi-même ; je ne copie