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L’ART

paru le plus pur ; mais ils ont prouvé que tous pouvoient être ramenés au même degré de pureté par une simple dissolution et une nouvelle cristallisation.

L’alun de Rome est, à peu de chose près, naturellement exempt de fer, parce que la pierre qui le fournit a déjà subi une calcination dans les entrailles de la terre, et qu’on lui en applique une seconde pour en faciliter la lixiviation, ce qui a l’avantage de décomposer les sulfates de fer.

M. Gay-Lussac, qui a suivi sur les lieux l’opération de la calcination, s’est convaincu qu’il se dégageoit de l’acide sulfureux et de l’oxigène, ce qui annonce la décomposition d’une portion de l’acide sulfurique. Dans les autres fabriques d’alun, on se borne à calciner une seule fois le minerai, et on le lessive pour en retirer l’alun qui s’est formé ; de sorte que tous les sulfates produits par cette première calcination, se trouvent dans les lessives, et se mêlent à l’alun lorsqu’on le fait cristalliser.