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L’ART

lui-même dépend de l’état trop incertain de l’atmosphère, ne tarde pas à abandonner un atelier où il ne trouve qu’une existence précaire.

Le second mode est encore vicieux, en ce que l’ouvrier qui a un ouvrage à forfait, s’occupe moins de donner une bonne qualité à ses produits, que d’assurer une grande fabrication. À la vérité, on peut convenir de la quantité de coton qu’il pourra mener de front ; mais il est impossible de prévenir les cas où il travaillera des cotons encore humides ou séchés inégalement, et il est à craindre qu’il ne soigne pas convenablement les opérations aussi nombreuses que délicates, qui constituent la teinture. On a toujours à regréter de mettre l’intérêt du fabricant en opposition avec celui de l’ouvrier, et c’est néanmoins ce que présentent presque tous les traités à forfait. Ces sortes d’engagemens ne peuvent convenir dans les fabriques, que pour ces cas très-rares, où les différentes méthodes qu’on peut employer