Page:Chaptal - Mémoire sur le sucre de betterave, 1818.djvu/29

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
( 25 )

lavages, et on coupe les radicules et le collet avec des couteaux ; mais le lavage est long et dispendieux ; il exige une grande quantité d’eau, et l’opération est difficile pendant les froids rigoureux de l’hiver[1].

J’ai supprimé le lavage dans ma fabrique, et je me borne à faire couper les collets et les radicules, et à faire ratisser ou nettoyer la surface des betteraves avec un couteau : cette opération, qui s’exécute avec facilité par des femmes, coûte 12 sous ou 60 centimes par millier.

Art. II. Extraction du suc de betterave.

On extrait le suc de betterave par deux opérations successives.

1°. On réduit la betterave en pulpe à l’aide

  1. Pour procéder économiquement au lavage des betteraves, on en met 100 à 140 livres dans un cylindre, dont le contour est en gros fil de fer ; la moitié du cylindre plonge dans l’eau d’une auge placée au-dessous ; on imprime un mouvement de rotation au cylindre. En peu de temps, les betteraves sont dépouillées de la terre qu’elles contiennent ; on enlève alors le cylindre au-dessus de l’auge par le moyen d’un treuil : on ouvre une porte pratiquée sur la circonférence du cylindre, et les betteraves tombent et glissent sur un plan incliné qui les porte en dehors de l’auge.