Page:Chaptal - Mémoire sur le sucre de betterave, 1818.djvu/34

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
( 30 )

liqueur sur un filtre d’où elle se rend dans la chaudière carrée.

Art. IV. Formation des sirops.

La chaudière dans laquelle se rend le suc épuré doit avoir 8 pieds de long sur 5 et demi de large, et 22 pouces de hauteur.

Dès que le fond de cette chaudière est couvert de liquide, on allume le feu, et on porte, le plus promptement possible, à l’ébullition.

Au moment où le bain entre en ébullition, on y verse de l’acide sulfurique délayé dans 20 parties d’eau, et dans la proportion du dixième de la chaux employée, on agite le bain pour que le mélange se fasse également : on peut employer avec succès les papiers teints avec le curcuma ou avec le tournesol pour s’assurer qu’il n’y a dans le bain ni excès de chaux, ni excès d’acide ; il convient de laisser exister un excès de chaux, et ne plus employer d’acide du moment que la couleur du papier de curcuma ne prend plus dans le bain qu’une nuance de brique pâle ou de vin blanc foncé.

Après cette opération, on mêle à la liqueur 5 pour 100 de charbon animal bien broyé, en poudre impalpable ; et, un moment après,