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pèrent dans le moment actuel ; ils viennent de rouvrir leur cinquième campagne.

Le grand propriétaire, accoutumé jusqu’ici à des récoltes faciles, se livrera peut-être encore difficilement à cette nouvelle exploitation, parce qu’elle suppose des connaissances qu’il n’a pas. Mais qu’il considère que nous avons fait tous les frais des tâtonnemens, que les procédés que nous venons de décrire sont faciles et sûrs, que les calculs que nous avons établis sont exacts et déduits de l’expérience ; qu’il considère que les distilleries de grain et de pommes de terre, formées dans presque tous les domaines du nord, exigent des connaissances presque aussi étendues, sans présenter néanmoins autant d’avantage, puisque, outre la nourriture des bestiaux et le produit de l’alcool, plus abondans par les betteraves que par le grain, nous avons, de plus que dans ces distilleries, la production du sucre ; et l’on verra qu’on peut à-la-fois améliorer son domaine et concourir à enrichir son pays d’un produit qui est devenu pour lui de première nécessité.

FIN.