Page:Chaptal - Mes souvenirs sur Napoléon.djvu/115

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son nom, dit le baron de Gérando[1], la juste célébrité qui y était attachée, la confiance qu’inspiraient son expérience et ses lumières, rejaillissaient sur la société dont il était le chef. » Chaptal était le plus assidu aux séances, où il arrivait toujours un des premiers ; « il savait rendre les discussions fructueuses, par l’art de les diriger en commun ». « L’autorité qu’il exerçait, dit encore de Gérando, venait du seul ascendant de son expérience, de son impartialité, de sa sagesse, d’une dignité simple, d’un esprit conciliant, sans qu’il imposât jamais la gêne la plus légère aux délibérations. » Il éprouvait, pour ainsi dire, une joie personnelle à constater les découvertes, les inventions utiles que l’on venait exposer à la société, lorsqu’il y apercevait un élément fécond pour la prospérité publique. « L’âme qui anime notre société, dit de Gérando, semblait ainsi respirer par son organe. »

Chaptal n’était pas moins assidu aux séances de l’Académie des sciences, pour laquelle il a rédigé de nombreux mémoires.

Il avait été nommé trésorier du Sénat, presque immédiatement après son entrée dans ce corps. C’était l’une des quatre places d’administrateurs qui était devenue vacante huit jours après sa nomination de sénateur. Le Sénat le présenta à l’Empe-

  1. Notice sur Chaptal.