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mier Consul de vraies caricatures qu’il appelait des dessins sur la campagne d’Italie, en lui témoignant le désir d’en faire des tableaux. Bonaparte parut empressé à répondre à ses vœux ; mais il eut occasion de s’exprimer en éloges sur le compte du fameux Frédéric, roi de Prusse, et Carteaux lui en envoya le portrait le lendemain. Ce portrait fut placé dans le cabinet de la Malmaison, où je l’ai vu très longtemps.

En arrivant à Nice, Bonaparte y trouva Robespierre le jeune et Turreau, en mission auprès de l’armée. Ces représentants voyaient leurs détachements harcelés par les barbets des montagnes et n’osaient faire faire aucun mouvement à leurs troupes ; ils témoignèrent toute leur inquiétude au jeune officier. Celui-ci parcourut les environs de la ville et leur proposa un plan de campagne qui fut adopté. Trois ou quatre jours après, on ne vit plus de barbets. Ce succès donna aux représentants une haute idée des talents du jeune artilleur.

Quelques jours après, Robespierre le jeune reçut l’ordre du Comité de salut public de faire