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quai, pour aligner et dégager ce beau quai, et en même temps pour que l’avenue du Luxembourg ne fût pas bornée à son extrémité par l’un d’eux ; mais cette opération fut ajournée.

3o Le faubourg Saint-Germain, formé de grands bâtiments et de jardins spacieux, est très mal percé pour les communications du nord au sud. On ne compte que trois rues transversales qui partent des quais entre les Invalides et le pont Royal : encore ces trois rues ne le traversent-elles pas d’un bout à l’autre. Celle de Poitiers se termine à la rue de l’Université ; celle de Bourgogne se prolonge jusqu’à la rue de Varennes ; et celle de Bellechasse finissait à la rue Saint-Dominique.

Le projet que je soumis à Napoléon, et qu’il adopta, était de continuer la rue de Poitiers et la rue Bellechasse jusqu’à la rue de Babylone, d’ouvrir une communication directe entre la rue de Seine et la rue Guénégaud en prolongeant la rue de l’Université pour communiquer en ligne droite au pont Neuf.

J’eus le temps de percer la rue Bellechasse jusqu’à la rue Hillerin-Bertin. Je commençai par celle-ci, parce que c’était la plus centrale : mes successeurs au ministère ont ajourné les autres.

4o Lorsque l’incendie consuma la Halle au blé, l’immense coupole de cet édifice fut brûlée : je la fis reconstruire en fer et recouvrir de lames de cuivre.