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Celui qui sait quel est le pouvoir de la musique sur une nation, combien elle a d’influence sur nos mœurs et répand de charmes sur notre vie domestique, cherche les moyens de replacer dans nos villes quelque genre d’institution qui réveille le goût du chant dans toutes les classes de la société, et y reporte la gaîté, dont il est l’expression la plus ordinaire.

En attendant que des circonstances plus heureuses permettent au Gouvernement de former des institutions musicales sur presque tous les points de la République, nous croyons très-avantageux d’établir six petites écoles de musique dans les villes les plus considérables de la France. Chacune de ces écoles pourrait être composée de quatre professeurs :

Un de musique ;

Un de chant ;

Un de violon ;

Un de basse.

Ces écoles auraient l’avantage de placer convenablement les élèves les plus distingués du Conservatoire, de propager le goût de la musique, de fournir des moyens faciles pour l’instruction, de former des musiciens pour les bataillons, de présenter des