le vent. Mais pourquoi George Bernard Shaw égrotant et n’écrivant plus ? Claudel, sourd et valétudinaire ? C’est pourtant ainsi que nous les présentent les photographes.
— Mais alors pourquoi, demanda Georges, devons-nous toujours voir Voltaire sous les traits d’un vieillard acide et grimaçant ? Il est évident pour tout autre que ses ennemis que le buste de Houdon ne représente pas l’auteur de « Candide ». Mais comme on montre d’habitude le dernier visage d’un écrivain, ceux qui vieillissent sont désavantagés…
— Ce n’est que dans vieillesse que l’homme devient vraiment lui-même, dit Jeanne.
— Je ne vous suis plus, dit Jean, qui reprochait secrètement à sa mère de théoriser sur tout.
Et mettant à profit le silence qui suivit, il demanda :
— Puis-je réunir mes amis ce soir, par exception ? Mayron veut nous faire part d’un important projet…
— Je souhaiterais te voir montrer une plus grande indépendance à l’égard de Mayron.
— Mais, papa. C’est mon ami ! Et puis, ajouta-t-il, après avoir pesé un moment ce qu’il allait dire, en retenant sa lèvre supérieure avec ses dents :