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Page:Charbonneau - Fontile, 1945.djvu/101

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vos ennemis seront faciles à mettre à la raison. De plus, les commanditaires du journal ne peuvent rien refuser à ma famille.

Ces mots redonnèrent des couleurs à François.

Loignon nous rejoignit bientôt pour le dîner.

— J’ai posé ma candidature à un poste de fonctionnaire, nous dit-il en entrant. Vous François, qui avez la plume facile, troussez-moi donc une petite lettre de demande d’emploi. Je vous prendrai comme secrétaire si je suis nommé.

Bonneville éclata d’un rire qui me faisait plaisir à entendre. Il n’avait pas ri de cette façon depuis la visite au gérant.

— Je demanderais bien ce service à notre ami Julien, continua Loignon heureux de son effet et voulant le prolonger, mais il est trop occupé.

À table, François commanda une bouteille de bourgogne.

— Vous savez que je ne digère pas le vin, dit Loignon.

Puis sur le ton de n’attacher aucune importance à la matière :