Page:Charbonneau - Fontile, 1945.djvu/164

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et se dénouait au hasard. Cherchant à me consoler, je me disais qu’Armande avait préparé cette mise en scène pour me forcer de lui avouer mon sentiment. Je me rappelais aussitôt d’autres paroles qui ne pouvaient s’interpréter en ce sens, Je cherchais alors une autre explication, plus logique, qui tînt compte de tous les facteurs, mais n’en trouvais aucune.

Les jours suivants, je m’efforçai par des recoupements discrets de découvrir le nom de mon rival. Mais personne ne le connaissait. Au restaurant, on me révéla qu’Armande était venue quelques jours avant notre rencontre avec son frère et un ami de celui-ci.

— Ce n’est pas quelqu’un de Fontile, me dit le propriétaire.

Dans ma famille, on n’avait rien appris.

Pour oublier Armande, je me jetai avec ardeur dans la politique. Vaillant m’encourageait de ses conseils, m’avertissait de prétendus complots, tramés dans l’ombre contre nous. Je feignais d’y croire. En attendant l’action, nous buvions de la bière, que madame Vaillant nous