gé depuis. Pourquoi y avait-il dans le monde des maîtres-chanteurs ?
Il y avait aussi une affaire assez obscure qui avait précédé son départ de la ville. Un soir, son chef de bureau l’avait appelé au téléphone.
— Il paraît, lui avait-il dit, que vous vous amusez avec la petite Piret.
Lecerf ne s’était pas mépris sur le sens dégoûtant que son chef donnait au mot s’amuser. Il lui était arrivé de laisser entrer la jeune fille dans le bureau, de lui serrer le bras et même de lui donner en jouant une tape sur la cuisse.
— L’affaire est devant le gérant, avait continué le chef. Peu importe ce que je crois. Êtes-vous capable de vous disculper ? Je vous dis la chose pour vous mettre en garde.
Et il avait raccroché.
À ce moment, Lecerf était marié. Comment avait-on pu déformer la vérité au point de lui faire un crime d’un innocent badinage. Le lendemain, la jeune fille ne parut pas. Il alla s’expliquer avec Mme Piret. Celle-ci en le voyant n’avait qu’entr’ouvert la porte et lui avait jeté au visage :
— Vous vous expliquerez avec mon mari.
— Mais au moins dites-moi ce qui est arrivé.