Aller au contenu

Page:Charbonneau - Les Désirs et les jours, 1948.djvu/232

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

V

— Il faut faire arrêter Pierre Massénac, dit Nachand.

— Mais nous n’avons aucune preuve, répondit Prieur.

— C’est l’occasion pour toi de montrer que la justice est impartiale dans ton comté. On insistera sur le fait qu’il était un de tes amis.

— Pourquoi ne pas croire à la possibilité d’un accident ?

— Sais-tu qu’on t’accuse de protéger le coupable.

— Moi, c’est impossible.

Il savait bien que c’était vrai.

— Si tu ne fais rien, tu es perdu comme homme politique.

— Je verrai Massénac demain, dit le député.

Le dimanche matin, la rue est presque déserte, les bureaux sont inoccupés. Massénac arriva au bureau du député vers dix heures. Il paraissait avoir couché avec ses vêtements. Épuisé

[232]