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Page:Charbonneau - Les Désirs et les jours, 1948.djvu/234

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LES DÉSIRS

Peut-être Lecerf, que le vieux faisait chanter, peut-être une autre de ses victimes.

— Je ne suis pas un tueur, moi, dit Auguste.

— J’en suis peut-être un à tes yeux, Prieur, mais je ne m’attaquerais pas à un vieillard, ni à un enfant.

— Adieu, Pierre.

À la porte de sa maison, Pierre trouva Louise Prieur. Il ne l’avait pas revue depuis la mort de son beau-père. Il eut honte qu’elle le vit dans l’état où il se trouvait.

— Pierre, dit-elle, je sais que vous venez de voir Auguste. Que vous a-t-il dit ?

— Il m’a demandé si j’avais tué mon père adoptif.

— Il ne vous a pas accusé ?

— Non. Mais j’ai l’impression qu’il n’attend que l’occasion pour me faire arrêter. Il a bien changé.

— Il est entouré de gens sans aveux qui se servent de lui. Pierre, j’ai l’impression que c’est Lancinet qui tient la clef de ce mystère. Il faut le retrouver. Nous allons le chercher en­semble.

— J’ai cherché partout. D’ailleurs, que le diable l’emporte.