Page:Charbonneau - Les Désirs et les jours, 1948.djvu/59

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
59
ET LES JOURS

avec la vie des garçons. S’il avait regardé autour de lui, il eut vite perdu ses illusions. Il avait tous les jours sous les yeux, la vie terne de sa sœur Louise, qui peinait sur les bancs de l’école et enviait la liberté dont jouissait ses frères. Pierre, de son côté, s’informait discrètement de Louise. Il lui avait même adressé quelques compliments devant son frère. Mais pour Auguste, Pierre était un confident. Il n’imaginait pas qu’il pût avoir une vie propre. Non ! ce qui arrivait à Auguste, ne pouvait souffrir la comparaison.

Redoutant de ne pas rencontrer une femme qui l’aime, Auguste s’efforce par tous les moyens de donner l’illusion qu’il est aimé de Germaine. Il désire obscurément que Massénac, à qui il a souvent parlé de la jeune fille, partage son admiration pour celle-ci.