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LES DÉSIRS

grassouillette, sourit gentiment. Auguste remarque dans l’oreille de Pierre qu’elle offre d’une façon mélancolique le contraste d’une beauté indéniablement virginale et d’un regard qui ne l’est plus.

Durant l’intermède, on sert du punch aux invités. Auguste veut refuser, mais Massénac prend un verre pour lui.

Enfin, Germaine paraît. Elle a quelque chose de félin dans la démarche et dans sa chevelure sombre courent des reflets mordorés. Elle n’est pas belle, mais vive, enjouée ; tous ses gestes disent le plaisir d’agir. Pierre l’aime aussitôt.

Un chanteur à lorgnon succède à la pianiste. Massénac ne quitte pas des yeux Germaine qui a l’air de s’amuser. Pendant l’intermède, des groupes se forment : en dépit des efforts des organisateurs, ils ne se mêlent pas. Une adolescente pousse l’inconvenance jusqu’à se laisser embrasser entre deux portes.

Enfin, Germaine se libère d’un groupe de vieilles filles et ils peuvent l’approcher. Elle a amené une amie. Après les présentations, Auguste les entraîne dans un restaurant.

Massénac est ébloui par le luxe qui l’entoure, le menu compliqué, l’éclat des couverts. Auguste