Page:Charcot - La foi qui guérit.djvu/21

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ex-voto gravés sur le marbre ; et à la porte, mille marchands, comme autrefois à Athènes, vendent des bras, des mains, des petits enfants de cire qui orneront les abords du tombeau du saint ou les parois de la grotte. Le rosaire de la neuvaine pendant laquelle la foi s’exalte, rappelle le chapelet du musulman qui s’incline devant le sépulcre du marabout vénéré.

La mise en œuvre de la faith-healing a donc, dans tous les temps, sous toutes les latitudes, chez les païens, les chrétiens, comme chez les musulmans, revêtu le même caractère. Les sanctuaires et les pratiques propitiatoires sont analogues. Les statues du dieu guérisseur seules diffèrent, mais l’esprit humain, toujours lui-même, dans ses grandes manifestations, les confond dans une même évocation.