Page:Charcot - La foi qui guérit.djvu/39

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avait jugées justiciables de l’instrument tranchant disparurent sans trop tarder. Si, munies des consultations concluant à une néoplasie, à un cancer peut-être, elles s’étaient rendues à un sanctuaire, comment révoquer en doute qu’elles eussent été guéries d’une maladie réputée incurable ? Le Dr  Fowler connaissait bien chez ses malades l’influence de la faith-healing, car il nous dit en toutes lettres, en parlant de l’une d’elles, et il en était probablement ainsi des autres : « Like all women of similar temperament, she had a fetich-like-faith in her regular medical attendant[1]. »

Ces cas et aussi tous les autres montrent bien que la guérison dite ou non surnaturelle survenue sous l’influence de la faith-healing obéit à des lois naturelles, et celles-ci sont encore plus évidentes lorsqu’on pénètre plus avant dans l’analyse des faits. C’est ainsi, par exemple, que dans tous les cas, la soudaineté de la guérison est beaucoup plus apparente que réelle.

Prenons pour exemple la contracture

  1. « Comme toutes les femmes de semblable tempérament, elle avait une foi fétichiste en son médecin ordinaire. »