Page:Charles-Joseph Mayer, Vie de Marie-Antoinette d'Autriche, reine de France, femme de Louis XVI, 1793.djvu/111

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lui passa la main sous le menton ; que l’on trouva seulement garni du plus léger duvet ; sa peau douce et fine annonçoit l’âge des plaisirs, on en fut plus convaincu quand on sut qu’il n’avoit que dix-sept ans, et qu’il ne connoissoit de l’amour que le nom.

Malgré sa timidité et son embarras, on distingua une sorte d’esprit dans le nouvel Adonis ; enfin il plut : sa figure, son ton, sa taille, tout, jusqu’au son de sa voix, se tracèrent dans le cœur de notre héroïne, en traits de feu. On le quitta sans se faire connoître, et on lui donna rendez-vous

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