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Page:Charles-Joseph Mayer, Vie de Marie-Antoinette d'Autriche, reine de France, femme de Louis XVI, 1793.djvu/365

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il ne perdit pas un seul mot de la conversation des deux amans. Il n’osa lever un coin de rideau qui couvroit les vîtres de la porte, pour regarder le spectacle qui alloit avoir lieu ; les glaces qui entouroient le sopha auroit pu trahir sa curiosité : il se contenta donc d’écouter.

Aussi-tôt que Lafayette fut entré dans ce boudoir de Vénus, il se débarassa de l’arme de Mars pour ne se servir que du brandon de l’amour ; il déposa son épée sur un fauteuil, et ravit à Antoinette un baiser qu’elle feignoit de refuser. Ses mains s’égarèrent sur le sein de sa maîtresse, et les voiles légers qui le couvroient