Page:Charles-Joseph Mayer, Vie de Marie-Antoinette d'Autriche, reine de France, femme de Louis XVI, 1793.djvu/418

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et ne pourra être citée et personnifiée que par le crime même.

Cependant elle ne fut pas toujours tranquille, et les remords vinrent quelquefois l’assiéger, mais elle les brisa tous : elle s’en fit même une gloire. Elle raconta à une de ses confidentes un songe fait pour effrayer toute autre ame que la sienne. Je me trouvai, lui dit-elle, transportée par ma mère dans un antre affreux ; une lampe sépulchrale, attachée à la voûte, ne jetoit que peu de clarté et rendoit cet endroit effrayant. J’apperçus dans un des coins de cet horrible séjour une table, sur laquelle étoient des poignards, une coupe et une