Page:Charles-Joseph Mayer, Vie de Marie-Antoinette d'Autriche, reine de France, femme de Louis XVI, 1793.djvu/432

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te reproche d’être un peu libertine, le peuple murmure, laisse s’exhaler ces plaintes, elles ne doivent point te toucher. As-tu quelques comptes à rendre à ce peuple, il est fait pour obéir ?

Tout est changé, dit Catherine de Médicis. Je sais, Antoinette, que tu n’as plus les mêmes moyens, mais que ton ame ne s’abatte point et tu triompheras un jour. Il ne faut rien épargner ; vois ces poignards, vois cette coupe et ces instrumens de vengeance, ils te seront utiles ; que le sang à long flots se répande ; ce n’est que par ce moyen que tu reprendras ton autorité. De la dissimulation, des trahisons, tu en as besoin plus