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Page:Charles-Louis Philippe - Bubu de Montparnasse, 1901.djvu/112

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son esprit. La fenêtre ouvrait sur un grand bras de fleuve, à côté du pont Neuf et de son petit square où l’air, la lumière et l’eau formaient un spectacle mobile et rafraîchissant. Sommes-nous à Paris ? Nous sommes en haut des airs, dans un pays d’eau, mais dont l’air gronde comme des voitures qui roulent.

Ce soir-là, Louis Buisson faisait son café : Ce sont ces besognes simples : faire sa chambre ou préparer son café, qui calment notre esprit et qui ordonnent nos idées comme des meubles bien en place… D’ailleurs, il avait ses principes pour la préparation du café. Il n’utilisait pas le marc et versait l’eau bouillante goutte à goutte sur le café fraîchement moulu. L’opération est un peu plus longue, mais pour avoir de bonnes choses il faut prendre beaucoup de peine.

Quand Pierre Hardy frappa à la porte, on