existence solitaire. Il ne pouvait rien opposer à l’éclat des lumières et aux débordements du plaisir. Louis Buisson, passionné pour deux ou trois principes philosophiques, y trouvait assez de force pour regarder les hommes en face. D’ailleurs, il cherchait en eux quelques nouveaux principes à découvrir. Pierre Hardy avait vingt ans et se trouvait tout seul, avec mille désirs, au milieu d’un Paris bien tentant.
Et souvent ses désirs l’avaient mené. Certains soirs, ayant travaillé jusqu’à onze heures, il fermait ses livres et se sentait triste à côté de leur science. Tous les diplômes ne valaient pas le bonheur de vivre. Deux ou trois images de femmes rencontrées lui apparaissaient à l’imagination et il les suivait, d’abord pour se délasser. Puis tout le feu de ses vingt ans s’animait, tous ses sens sentaient ce que contient une femme qui passe. Alors il se dressait,