Aller au contenu

Page:Charles-Louis Philippe - Bubu de Montparnasse, 1901.djvu/92

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
88
bubu-de-montparnasse

Il avait cette politesse accentuée qui ramène les gens à de meilleurs jugements et qui fait que nos parents jamais ne nous renieront. Puis il alla dans l’arrière-boutique. Il s’accouda sur la table et vit danser les objets de cette chambre aux sons d’une musique de sa tête en vérole. D’habitude il les regardait comme on regarde une vie mesquine, pensait à ses idées de liberté et goûtait un sentiment de supériorité. Mais, cette fois, lui, Maurice, qui ne connaissait pas les regrets, il vit combien l’arrière-boutique était paisible et combien la paix était bonne. Cependant que sa tête toute remuée dansait et, comme une épave tourbillonnant sans fin, de gouffre en gouffre, tourbillonnait et dansait.

Il secoua ce cauchemar :

— Donne-moi un verre de vin.

Elle craignait d’ailleurs qu’il ne vînt lui demander de l’argent. Elle dit :