printemps qui s’étiolent dans Genlis, la ville morte où il est défendu de rire, la ville de toutes les vertus apparentes et de tous les vices cachés. Or, Guy n’est pas vicieux, il aime, il adore les petites femmes jeunes et gentilles, pas bégueules, et il ne cache pas sous des dehors austères cet amour du beau sexe. Il est tout pétillant, tout sémillant, l’aimable sous-lieutenant du 32e chasseurs, il n’a rien d’un puritain.
Très soigné, très élégant, très adonisé, rasé de près et poudrerizé avec art, son œil d’un bleu tendre regarde, amusé, les petites femmes qui tiquent vers lui dès qu’elles l’aperçoivent. Il a l’air de leur dire : « Hé, oui, mes petites chattes, vous le voulez, vous l’aurez ce bon petit Guy Guite ». En songeant aux joies qui l’attendent dans la Babylone moderne, Guy, éperonné par le désir, se sent des ailes, et il contemple avec une joie sournoise quelques vieilles rombières qu’il croise sur son chemin.