la joue pleine et rebondie de la grande fille qui n’insista pas. Ernest, bon prince, voulut bien donner des explication :
— J’ suis en affaire avec ces dames, des affaires de lingerie, nous allons faire dans les draps quoi, t’as pas besoin de ramener ta fraise, tu ferais bien mieux d’être un peu plus régulière avec ton homme !
Sous cette verte semonce, Berthe baissa la tête, et l’Italienne se fit toute petite.
Le repas terminé, la grande Berthe voulut régler l’addition, mais son homme la renvoya au turbin :
— T’occupes pas de l’ardoise, faut pas faire des affronts à mes paroissiennes !
Le petit saumur d’Émile était capiteux en diable. Ernest commençait à avoir la langue pâteuse, mais ses doigts conservaient toute leur lucidité et les habitantes de Genlis commençaient à ne pas regretter leur voyage. Elles devenaient gaies et