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Page:Charles - Précoce, 1936.djvu/26

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Line rit franchement et, à son tour, interrogea :

— Mais, dis-moi, ma chérie, avec ton fiancé… qu’as-tu fait ?

— Curieuse !… bien des choses qu’une petite fille comme toi n’a pas besoin de connaître… nous nous connaissons bien… très bien… nous nous plaisons, nos goûts s’accordent… nous avons les mêmes aspirations… nos physiques s’harmonisent…

Marceline n’insistait pas, elle se sentait inférieure dans cette discussion, le terrain s’échappait sous ses pas, parce qu’il lui manquait une base de raisonnement. En elle, il n’y avait que des aspirations confuses… un besoin d’être prise dans les bras de quelqu’un, de fort, d’être serrée, d’être embrassée, d’être pincée, un besoin de s’abandonner… toute, de se détendre après s’être crispée, de sentir sa chair se dresser,