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occasion, que son bonheur était entier, sans limites, vantant René par besoin de prouver à l’autre que sa situation n’était point unique.

Mais Maurice et Line, pendant cette promenade, échangèrent de nombreux regards qui valaient plus qu’une déclaration. Le jeune homme se sentait envahi par un fat orgueil. Il souhaitait de posséder l’amie, simplement pour s’affirmer sa supériorité sur un rival, cela flattait sa vanité.

Il n’en était pas de même pour la malheureuse, étreinte par une passion morbide. Elle se répétait qu’elle ne connaissait rien de l’amour et que Maurice serait l’éducateur. Elle serait une élève soumise, prête à toutes les complaisances. Il commanderait, elle obéirait… il pourrait tout se permettre, elle lui ferait le don de son