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Page:Charles BONNET 1769 La Palingénésie philosophique ou Idées sur l'état passé et l'état futur des êtres vivans - tome 1.djvu/163

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du rappel des idées

par les mots.


Quelle que soit la partie du cerveau qui est le siège de l’ame ou l’instrument immédiat de ses opérations, on ne peut s’empêcher d’admettre qu’il est quelque part dans le cerveau un organe qui réünit les impressions de tous les sens, & par lequel l’ame agit ou paroît agir sur différentes parties de son corps.

Nous voyons clairement que l’action des objets ne se termine pas aux sens extérieurs. L’action du son ne se termine pas au tambour, celle de la lumière, à la rétine. Il est des nerfs qui propagent ces différentes impressions jusqu’au cerveau. Ceux qui après avoir perdu le poignet, sentent encore leurs doigts, nous montrent assès, que le siège du sentiment n’étoit pas où il paroîssoit être. L’ame ne sent donc pas ses doigts dans les doigts-mêmes :