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Page:Charles BONNET 1769 La Palingénésie philosophique ou Idées sur l'état passé et l'état futur des êtres vivans - tome 1.djvu/167

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aillent aboutir à cette organe que nous regardons comme le siège immédiat du sentiment & de l’action. C’est dans ce sens que j’ai dit, que cet organe si prodigieusement composé, étoit une neurologie en mignature.

On voit assès par tout ce que je viens d’exposer, qu’il importe fort peu à mes principes, de déterminer précisément quelle est la partie du cerveau qui constitue proprement le siège de l’ame. Il suffit d’admettre avec moi qu’il est dans le cerveau un lieu où l’ame reçoit les impressions de tous les sens & où elle déploye son activité. J’ai montré que cette supposition n’est pas gratuite, puisqu’elle découle immédiatement de faits qu’on ne sçauroit revoquer en doute.

Toutes nos idées sont représentées par des signes. Ces signes sont naturels ou artificiels.

Les signes naturels sont des images, des sons inarticulés ou des cris, des gestes, etc.

Les signes artificiels sont des figures ou des caractères, des sons articulés ou des mots,